Variations sur une chanson connue

À chaque écoute c’est pareil, on a envie de changer le scénario. Parce que, bon, les habitudes, hein…

  1. Je me lève
  2. Je te bouscule
  3. Tu tombes du lit
  4. Oups
  1. Je me lève
  2. Je te bouscule
  3. Tu ne te réveilles pas
  4. Car tu es morte
  1. Je me lève
  2. Je te bouscule
  3. Tu m’engueules car ça ne se fait pas de te bousculer alors que tu voudrais dormir et que tu en as marre que je te bouscule car, bon, c’est toujours la même chose, et que c’est normal que tu es fatiguée car c’est toi qui fais tout dans cette maison et que je moi je ne fais jamais rien pour t’aider, mais non, monsieur préfère me bousculer et après il va dire que c’est moi qui suis de mauvaise humeur et que c’est de ma faute.
  4. Comme d’habitude
  1. Je me lève
  2. Je me masturbe dans le lit
  3. Tu ne te réveilles pas
  4. Ouf
  1. Je me baigne
  2. Je change l’ampoule
  3. Je ne me réveille pas
  4. Comme d’habitude
  1. Tu te lèves
  2. Et tu me bouscules
  3. Je ne me réveille pas
  4. Gros fainéant

Petites annonces

À vendre

  • Deux objets en forme de cœur, suite chagrin d’amour.
  • Paire de chaussures. Seconde main.
  • Soucoupe volante peu servi et encore en très bon état. Moteur cryogénique à fission différée, vitesse 35 parsec/jour en vitesse de croisière. Tous les caissons d’hibernation fonctionnent, moteur de stabilisation à réviser. Visible sur Alpha 4 dans le système sol 5. Curieux ou plaisantins s’abstenir.

À donner

  • Vêtements pour bébé. État neuf, jamais servi, cause décès.
  • Chaussure gauche, jamais servie. Motif : je n’ai pas réussi à voler la droite.

Recherche

  • Machine à laver ou femme aimant faire la lessive.

Échange

  • Virus Covid-19, cause double emploi. Échangerais volontiers contre celui de la variole du singe.

Rencontres

  • Pervers narcissique cherche nouvelle victime pour relation toxique.

Perdu

  • Chien d’aveugle, sage et bien dressé. Je ne sais pas à quoi il ressemble.

Les Grecs de l’Antiquité, ils étaient comment ?

On s’imagine tellement facilement que les peuples d’antan étaient composé de tellement de gens brillants.

Forcément, la Grèce – prise au sens large – qui nous a donné des philosophes (et même le mot « philosophie »), la mythologie grecque, des statues, une architecture, qui a rayonné loin en Orient via Alexandre le Grand, cette Grèce-là elle avait sacrément de la gueule. Nul doute que cette contrée fourmillait d’esprits savants, de philosophes, de sages, d’érudits en tous genres.

Un petit parallèle avec notre monde moderne. La plus grande superpuissance des 100 dernières années, ça reste quand même les USA. Or, nous connaissons bien ce pays : si on y trouve des instituts de recherche et de technologie à la pointe, on sait aussi qu’ils ont un grand nombre de crétins incultes, qu’ils affectionnent la malbouffe et l’abrutissement par les médias. Alors oui, pour un grand pays, une grande population, c’est sans doute inévitable, mais il faut dire que ça casse bien l’image de super-puissance. Un grand classique sur le web, ce sont ces vidéos où on pose des questions de culture générale à des Américains pris au hasard dans la rue, voire même de leur demander de placer leur pays sur une carte du monde, vous en déprimerez de rire.

On peut même se risquer à penser que la proportion d’Américains brillants par rapport à la catégorie décrite ci-avant fait très nettement pencher la balance vers le bas et que le niveau moyen n’est vraiment pas joyeux.

Pour toutes ces raisons, on peut donc se dire que du temps des grands philosophe grecs, il est probable que dans la population grecque normale il y avait pas mal d’imbéciles.

Les mots importés

Amis francophones,

En général vous râlez souvent que le français assimile trop de mots anglais, que cela nuit à la « pureté » de la langue, qu’il est le plus souvent possible de les remplacer par de très jolis mots français (pour prendre un exemple de 1995, pourquoi dire pin’s alors qu’on pourrait utiliser épinglette, ce qui est très moche, mais au moins ça vient de chez nous).

Alors, certes mais que pensez-vous de tous ces mots anglais qui figurent dans la langue depuis des lustres ? Parmi tous ceux-ci, qui n’ont pas attendu la vague technologique des « dot-com » pour arriver dans notre dictionnaire.

Exercice amusant si vous avez une personne anglophone dans votre entourage : prononcez n’importe lequel de ces mots et comparez avec sa façon à elle, vous risquez d’être horrifiés.

  • baby-foot
  • best-of
  • boiler
  • building
  • bulldozer
  • un corner
  • caterpillar
  • Connecticut
  • corned beef
  • cutter
  • dragster
  • fish sticks
  • freezer
  • gangster
  • gas-oil
  • General Motors
  • gentleman
  • Greenwich
  • hamburger
  • handball
  • hi-fi
  • Internet
  • knock-out
  • Levi’s
  • love story
  • Lucky Luke
  • merchandising
  • McDonald’s
  • Microsoft
  • mustang
  • Pearl Harbour
  • pitt-bull
  • pull-over
  • revolver
  • soul music
  • Spiderman
  • sweat-shirt
  • tie-break
  • underground
  • uppercut
  • US Open
  • water closet
  • weight watcher
  • Wimbledon
  • 22 long rifle

Dans une prochaine chronique, nous aborderons également les mots empruntés à d’autres langues que l’anglais, tels que bunker, Groenland ou vasistas, et qui sont également revêtus d’une prononciation pour le moins originale.

Un quasar brillant

Un petit peu d’astronomie. Un quasar (mot anglais pour dire quasi-stellar astronomical radiosource en un peu moins de lettres) est la région compacte entourant un trou noir supermassif au centre d’une galaxie massive. Bref, un quasar, ça porte bien son nom, ça ressemble à Cæsar et ça désigne quelqu’un d’important. Pense à la plus grande planète qui te vienne à l’esprit, imagine à présent le soleil capable de la faire tourner autour d’elle, puis tout le système solaire qui va avec. Si tu veux représenter l’étendue de l’objet en tendant tes bras, il faut déjà y aller très fort. Alors une galaxie, n’en parlons pas. Donc, un « machin dans le ciel » capable d’englober toute une galaxie, honnêtement ça force le respect.

Le plus proche se trouve à quelque 600 millions d’années-lumière. Qu’il reste bien à distance ! Ça m’embêterait s’il décidait de venir nous avaler d’un coup, j’ai encore un livre à terminer et j’aimerais vraiment connaître la fin. (Et quelques livres à colorier aussi mais ça, on en parlera une autre fois.)

Des quasars, on en a trouvé pas mal avec les différents téléscopes, apparemment plus d’un million, voire 2 à 3 millions par déduction, au départ d’analyses de photos de l’Univers.

Et on en a découvert seulement très récemment un nouveau. Il a été baptisé SMSS J052915.80–435152.0 mais vous pouvez aussi l’appeler QSO J0529-4351, il ne se vexera pas. Il est bien au-dessus de tout ça lui, car lui c’est vraiment la star (*), le boss, le capo di tutti i capi comme on dit en Sicile… Et surtout il cumule les records : 17 milliards de fois plus grand que notre soleil, il brille 500 000 000 000 000 fois plus que le soleil. J’ignore s’il faut mettre de la crème à quasar et comment on calcule l’indice de protection dans ce cas mais si vous y allez, je vous conseille au moins de mettre un chapeau.

La première question est évidemment celle-ci : si ce quasar est vraiment l’objet le plus grand et le plus brillant qu’on ait jamais aperçu, comment se fait-il qu’on ne l’avait pas encore repéré jusqu’à maintenant ?

Un premier élément de réponse : il habite assez loin. 12 milliards d’années-lumière nous séparent, il faut donc quand même de bons yeux pour l’apercevoir. Et aussi, il détient le record du quasar ayant la croissance la plus rapide. On sait comment ça se termine : dès qu’on parle de croissance, tous les financiers de la planète vont commencer à s’y intéresser, et là, c’en est fini pour lui. Ave Quasar, sic transit gloria mundi

(*) Un jeu de mots s’est caché ici, attention c’est vraiment très dur.

Apprenez à les distinguer

Un peu de vocabulaire politique.

Si c’est une passion gentille, on dira les amateurs de quelque chose (ça peut être le vin, un sport, bref en général ce n’est pas bien méchant).

Pour les ridiculiser un peu, on accentuera en parlant de fanas de ceci ou cela. Eh oui, c’est l’abréviation de « fanatiques » et ça laisse entendre qu’ils ne sont pas des gens très équilibrés mentalement. Les fanas de tuning, c’est presque des fadas, en quelque sorte. Dans le même genre, les aficionados, ça fait toujours aussi son petit effet pour désigner des gens comme une bande de guignols.

Mot à double tranchant, on peut aussi parler d’adhérents d’une cause. Si on parle d’adhérents à un concept, c’est quasiment toujours pour en dire du mal. Mieux encore, utiliser le terme d’adhérents à la théorie de ceci ou de cela, c’est quasi toujours pour s’en démarquer et les présenter comme des abrutis qui ont une fois de plus gobé n’importe quoi.

Quand on touche à des causes politiques et qu’on veut présenter cela sous un jour positif, alors nous parlerons de militants. C’est un terme volontiers adopté par les militants eux-mêmes, un peu comme les défenseurs de la cause de quelque chose.

Par contre, quand leur combat nous déplaît, alors nous les qualifierons de préférence d’activistes. Là, on commence avec les mots en -iste, une catégorie qui rime avec tellement de mots chargés (extrémistes, islamistes, terroristes, cyclistes…). Les activistes sont potentiellement dangereux pour les braves gens.

Les anti- quelque chose, c’est toujours bon aussi, et c’est souvent utilisé de manière péjorative car ça les range aux côtés du Schtroumpf Grognon, celui qui n’aime rien et rouspète tout le temps. Les groupes américains anti-avortement ont bien compris que ça les desservait et se sont rebaptisés « pro-life ». Attention évidemment, car être antivax, antispéciste ou antifa, ce n’est pas du tout la même chose.

À ce train-là, on peut déjà passer une première frontière et désigner par terroriste toute personne qui brave l’autorité de l’État ou un quelconque symbole étatique (au motif que s’attaquer à une nation est peu ou prou le moyen de définir le terrorisme). C’est un beau mot fourre-tout car il permet de disqualifier immédiatement l’autre et de justifier son exclusion ou toute persécution à son encontre.

Que reste-t-il encore après ça ? Ah oui, extrême ceci ou ultra cela, et d’ailleurs on lit de plus en plus souvent d’articles se demandant lequel des deux mots est le plus… extrême. Bref, on n’a pas encore vu le bout de la liste…

Wikipedia – Les anciens et les modernes

L’intérêt d’une encyclopédie, c’est de garantir une certaine cohérence de style.

On trouve un véritable style encyclopédique pour les articles de Wikipédia relatifs à des grands événements de l’Histoire ou ceux relatant la vie des grands de ce monde, surtout ceux des siècles précédents.

A contrario, les utilisateurs qui écrivent sur les sujets d’actualité tendent parfois à oublier qu’ils rédigent une encyclopédie. Alors, la plume dérape et se met à singer naturellement le style et les expressions de la presse quotidienne ou sportive, où on s’émerveille si facilement de détails éphémères pour remplir son papier, quand ce n’est pas celle des magazines télé.

Imaginerait-on des articles comme suit ?

La Tour Eiffel

Style classique
Elle est inaugurée par Gustave Eiffel le 31 mars 1889.

Style moderne
L’inauguration en grande pompe a lieu le dimanche 31 mars 1889 à 12h10, en présence d’une délégation ministérielle abondante et d’une foule venue nombreuse malgré la légère pluie de ce début de printemps, certains arborant des drapeaux français. Un cortège d’enfants, parmi lesquels certains se retrouveront mobilisés pour la Première Guerre Mondiale à peine 25 ans plus tard, est également de la partie. Prenant la parole en premier, le Président du Conseil, Émile Chautemps déclare d’un ton solennel : « C’est un grand jour pour Paris. » Il cède ensuite la parole à Gustave Eiffel, le génial architecte et concepteur de l’édifice majestueux, qui, la voix émue, prononce à son tour : « Je suis content, c’est un bien bel ouvrage, dont nous pouvons être fier. » L’orchestre entame ensuite la Marseillaise alors que les personnalités présentes coupent le ruban à 13h04 précises.

Napoléon Bonaparte

Style classique
Napoléon meurt à l’âge de 51 ans, le 5 mai 1821, des suites de sa maladie.

Style moderne
Napoléon rend son dernier souffle le 5 mai 1821 à 17h41. L’information fut rendue publique dès le lendemain par ses proches, qui déclarèrent par voie de communiqué : « Nous sommes dévastés par la triste nouvelle du décès de Napoléon Bonaparte. Nous perdons un parent, un ami très cher, un fils, un père de famille, un oncle… Napoléon était un champion, un gagnant, un phare qui brillait de mille feux. Nous avons le cœur brisé et nos prières accompagnent la famille, les amis et tous ceux qui, de près ou de loin, l’ont connu. » À l’annonce de sa mort, plusieurs centaines de citoyens français se réunissent pour participer à une veillée. Les témoignages de sympathie affluent des quatre coins de l’Europe de dirigeants et de citoyens tenant à lui rendre hommage. De nombreuses cérémonies commémoratives sont menées à travers le pays.

Le sport

Style classique
Il fait partie de l’équipe du Brésil victorieuse de la Coupe du monde en 1958, où il n’a joué que quelques minutes.

Style moderne
Ses bonnes performances en club éveillent l’intérêt du sélectionneur national. Le 17 avril 1958 il apprend sa sélection pour figurer dans l’équipe qui s’envolera pour la Coupe du monde, événement-phare s’il en est, afin d’y affronter les autres nations. Bien que non-titulaire, il prend son mal en patience et sa persévérance paiera lorsque Santos da Silva sort sur blessure à la 87e minute du match contre la redoutable équipe d’Union soviétique et qu’il fait son apparition sur le terrain en remplacement du titulaire blessé. Il réussit une bonne première touche de balle et délivre une bonne passe latérale, malheureusement mal négociée par son coéquipier qui laisse filer le ballon en touche. Il déclarera par la suite que de pouvoir fouler le terrain sous le maillot auriverde, qui plus est pour un match de Coupe du monde, était la plus belle chose qui lui soit jamais arrivée, et qu’il dédie cet événement à sa famille, qui a toujours su croire en lui.

Les œuvres de fiction

Style classique
Le petit chaperon rouge rencontre le loup, le loup mange la grand-mère, se déguise et mange le petit chaperon rouge. Arrive un chasseur qui tue le loup. Le petit chaperon rouge et la grand-mère en ressortent saines et sauves.

Style moderne
Le petit chaperon rouge rencontre le loup. Le loup se dirige vers la maison de la grand-mère. Mais le petit chaperon rouge parviendra-t-elle à déjouer le piège tendu par le loup ?

Le nouveau fictionnaire illustré

Une suite bienvenue à un livre très plaisant intitulé Petit fictionnaire illustré : les mots qui manquent au dico par Alain Finkielkraut, Seuil (1981).

Voici quelques mots supplémentaires.

Accrobranche (n.f.)
Trou dans un pull survenu en passant trop près d’un arbre.

Batrachien (n.m.)
Grenouille qui remue la queue et vous suit partout.

Cacadeau (n.m.)
Petit étron flottant offert comme surprise à l’occupant suivant.

Cathédrôle (n.f.)
Édifice religieux dont la vue suscite l’hilarité.

Éfiction (n.f.)
Éviction imaginée seulement en pensées.

Entrepologue (n.m..)
Spécialiste de l’étude des grands bâtiments logistiques.

Érincé (adj.)
Se dit d’une personne en état de fatigue extrême d’avoir marché sous une pluie battante.

Mamyfestation (n.f.)
Manifestation de personnes âgées.

Misturbation (n.f.)
Plaisir onanique qu’on ne s’autorise qu’à moitié.

Péripéticienne (n.f.)
Prostituée à qui il arrive sans cesse des imprévus.

Perfectionanisme (n.m.)
Recherche de la perfection dans l’art masturbatoire.

Randomnée (n.f.)
Promenade consistant à marcher un peu au hasard.

Tchadoration (n.f.)
Amour inconditionnel pour le fait de se couvrir la tête.

Thégueulasse (n.m.)
Boisson chaude qui vous fait regretter de n’avoir pas plutôt commandé un café.

Une sale MST

C’est quoi ?

Eh bien, c’est une maladie sexuellement transmissible.
Quand tu l’attrapes, au début c’est la période d’incubation et tu ne sens rien.
Puis tu commences à avoir des migraines ou des nausées. Et puis tu sens que ton ventre commence à gonfler et que tu prends du poids.
On a trouvé la cause, c’est carrément un parasite à l’intérieur de ton organisme. Un peu comme un ténia mais avec d’autres proportions.
Même que ça t’empêche de marcher confortablement, tu es plus vite fatiguée, tu dois t’asseoir.
À la fin, tu as tellement gonflé car le parasite peut prendre une place infernale et il faut aller à l’hôpital pour le faire évacuer, sous anesthésie locale.
En plus, ça ne meurt pas et assez rapidement même, le parasite vient s’accrocher à toi pour encore essayer de te pomper de la nourriture.
Vraiment une belle saloperie.

Protégez-vous.