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Un quasar brillant

Un petit peu d’astronomie. Un quasar (mot anglais pour dire quasi-stellar astronomical radiosource en un peu moins de lettres) est la région compacte entourant un trou noir supermassif au centre d’une galaxie massive. Bref, un quasar, ça porte bien son nom, ça ressemble à Cæsar et ça désigne quelqu’un d’important. Pense à la plus grande planète qui te vienne à l’esprit, imagine à présent le soleil capable de la faire tourner autour d’elle, puis tout le système solaire qui va avec. Si tu veux représenter l’étendue de l’objet en tendant tes bras, il faut déjà y aller très fort. Alors une galaxie, n’en parlons pas. Donc, un « machin dans le ciel » capable d’englober toute une galaxie, honnêtement ça forme le respect.

Le plus proche se trouve à quelque 600 millions d’années-lumière. Qu’il reste bien à distance ! Ça m’embêterait s’il décidait de venir nous avaler d’un coup, j’ai encore un livre à terminer et j’aimerais vraiment connaître la fin. (Et quelques livres à colorier aussi mais ça, on en parlera une autre fois.)

Des quasars, on en a trouvé pas mal avec les différents téléscopes, apparemment plus d’un million, voire 2 à 3 millions par déduction, au départ d’analyses de photos de l’Univers.

Et on en a découvert seulement très récemment un nouveau. Il a été baptisé SMSS J052915.80–435152.0 mais vous pouvez aussi l’appeler QSO J0529-4351, il ne se vexera pas. Il est bien au-dessus de tout ça lui, car lui c’est vraiment la star (*), le boss, le capo di tutti i capi comme on dit en Sicile… Et surtout il cumule les records : 17 milliards de fois plus grand que notre soleil, il brille 500 000 000 000 000 fois plus que le soleil. J’ignore s’il faut mettre de la crème à quasar et comment on calcule l’indice de protection dans ce cas mais si vous y allez, je vous conseille au moins de mettre un chapeau.

La première question est évidemment celle-ci : si ce quasar est vraiment l’objet le plus grand et le plus brillant qu’on ait jamais aperçu, comment se fait-il qu’on ne l’avait pas encore repéré jusqu’à maintenant ?

Un premier élément de réponse : il habite assez loin. 12 milliards d’années-lumière nous séparent, il faut donc quand même de bons yeux pour l’apercevoir. Et aussi, il détient le record du quasar ayant la croissance la plus rapide. On sait comment ça se termine : dès qu’on parle de croissance, tous les financiers de la planète vont commencer à s’y intéresse, et là, c’en est fini pour lui. Ave Quasar, sic transit gloria mundi

(*) Un jeu de mots s’est caché ici, attention c’est vraiment très dur.

Apprenez à les distinguer

Un peu de vocabulaire politique.

Si c’est une passion gentille, on dira les amateurs de quelque chose (ça peut être le vin, un sport, bref en général ce n’est pas bien méchant).

Pour les ridiculiser un peu, on accentuera en parlant de fanas de ceci ou cela. Eh oui, c’est l’abréviation de « fanatiques » et ça laisse entendre qu’ils ne sont pas des gens très équilibrés mentalement. Les fanas de tuning, c’est presque des fadas, en quelque sorte. Dans le même genre, les aficionados, ça fait toujours aussi son petit effet pour désigner des gens comme une bande de guignols.

Mot à double tranchant, on peut aussi parler d’adhérents d’une cause. Si on parle d’adhérents à un concept, c’est quasiment toujours pour en dire du mal. Mieux encore, utiliser le terme d’adhérents à la théorie de ceci ou de cela, c’est quasi toujours pour s’en démarquer et les présenter comme des abrutis qui ont une fois de plus gobé n’importe quoi.

Quand on touche à des causes politiques et qu’on veut présenter cela sous un jour positif, alors nous parlerons de militants. C’est un terme volontiers adopté par les militants eux-mêmes, un peu comme les défenseurs de la cause de quelque chose.

Par contre, quand leur combat nous déplaît, alors nous les qualifierons de préférence d’activistes. Là, on commence avec les mots en -iste, une catégorie qui rime avec tellement de mots chargés (extrémistes, islamistes, terroristes, cyclistes…). Les activistes sont potentiellement dangereux pour les braves gens.

Les anti- quelque chose, c’est toujours bon aussi, et c’est souvent utilisé de manière péjorative car ça les range aux côtés du Schtroumpf Grognon, celui qui n’aime rien et rouspète tout le temps. Les groupes américains anti-avortement ont bien compris que ça les desservait et se sont rebaptisés « pro-life ». Attention évidemment, car être antivax, antispéciste ou antifa, ce n’est pas du tout la même chose.

À ce train-là, on peut déjà passer une première frontière et désigner par terroriste toute personne qui brave l’autorité de l’État ou un quelconque symbole étatique (au motif que s’attaquer à une nation est peu ou prou le moyen de définir le terrorisme). C’est un beau mot fourre-tout car il permet de disqualifier immédiatement l’autre et de justifier son exclusion ou toute persécution à son encontre.

Que reste-t-il encore après ça ? Ah oui, extrême ceci ou ultra cela, et d’ailleurs on lit de plus en plus souvent d’articles se demandant lequel des deux mots est le plus… extrême. Bref, on n’a pas encore vu le bout de la liste…

Wikipedia – Les anciens et les modernes

L’intérêt d’une encyclopédie, c’est de garantir une certaine cohérence de style.

On trouve un véritable style encyclopédique pour les articles de Wikipédia relatifs à des grands événements de l’Histoire ou ceux relatant la vie des grands de ce monde, surtout ceux des siècles précédents.

A contrario, les utilisateurs qui écrivent sur les sujets d’actualité tendent parfois à oublier qu’ils rédigent une encyclopédie. Alors, la plume dérape et se met à singer naturellement le style et les expressions de la presse quotidienne ou sportive, où on s’émerveille si facilement de détails éphémères pour remplir son papier, quand ce n’est pas celle des magazines télé.

Imaginerait-on des articles comme suit ?

La Tour Eiffel

Style classique
Elle est inaugurée par Gustave Eiffel le 31 mars 1889.

Style moderne
L’inauguration en grande pompe a lieu le dimanche 31 mars 1889 à 12h10, en présence d’une délégation ministérielle abondante et d’une foule venue nombreuse malgré la légère pluie de ce début de printemps, certains arborant des drapeaux français. Un cortège d’enfants, parmi lesquels certains se retrouveront mobilisés pour la Première Guerre Mondiale à peine 25 ans plus tard, est également de la partie. Prenant la parole en premier, le Président du Conseil, Émile Chautemps déclare d’un ton solennel : « C’est un grand jour pour Paris. » Il cède ensuite la parole à Gustave Eiffel, le génial architecte et concepteur de l’édifice majestueux, qui, la voix émue, prononce à son tour : « Je suis content, c’est un bien bel ouvrage, dont nous pouvons être fier. » L’orchestre entame ensuite la Marseillaise alors que les personnalités présentes coupent le ruban à 13h04 précises.

Napoléon Bonaparte

Style classique
Napoléon meurt à l’âge de 51 ans, le 5 mai 1821, des suites de sa maladie.

Style moderne
Napoléon rend son dernier souffle le 5 mai 1821 à 17h41. L’information fut rendue publique dès le lendemain par ses proches, qui déclarèrent par voie de communiqué : « Nous sommes dévastés par la triste nouvelle du décès de Napoléon Bonaparte. Nous perdons un parent, un ami très cher, un fils, un père de famille, un oncle… Napoléon était un champion, un gagnant, un phare qui brillait de mille feux. Nous avons le cœur brisé et nos prières accompagnent la famille, les amis et tous ceux qui, de près ou de loin, l’ont connu. » À l’annonce de sa mort, plusieurs centaines de citoyens français se réunissent pour participer à une veillée. Les témoignages de sympathie affluent des quatre coins de l’Europe de dirigeants et de citoyens tenant à lui rendre hommage. De nombreuses cérémonies commémoratives sont menées à travers le pays.

Le sport

Style classique
Il fait partie de l’équipe du Brésil victorieuse de la Coupe du monde en 1958, où il n’a joué que quelques minutes.

Style moderne
Ses bonnes performances en club éveillent l’intérêt du sélectionneur national. Le 17 avril 1958 il apprend sa sélection pour figurer dans l’équipe qui s’envolera pour la Coupe du monde, événement-phare s’il en est, afin d’y affronter les autres nations. Bien que non-titulaire, il prend son mal en patience et sa persévérance paiera lorsque Santos da Silva sort sur blessure à la 87e minute du match contre la redoutable équipe d’Union soviétique et qu’il fait son apparition sur le terrain en remplacement du titulaire blessé. Il réussit une bonne première touche de balle et délivre une bonne passe latérale, malheureusement mal négociée par son coéquipier qui laisse filer le ballon en touche. Il déclarera par la suite que de pouvoir fouler le terrain sous le maillot auriverde, qui plus est pour un match de Coupe du monde, était la plus belle chose qui lui soit jamais arrivée, et qu’il dédie cet événement à sa famille, qui a toujours su croire en lui.

Les œuvres de fiction

Style classique
Le petit chaperon rouge rencontre le loup, le loup mange la grand-mère, se déguise et mange le petit chaperon rouge. Arrive un chasseur qui tue le loup. Le petit chaperon rouge et la grand-mère en ressortent saines et sauves.

Style moderne
Le petit chaperon rouge rencontre le loup. Le loup se dirige vers la maison de la grand-mère. Mais le petit chaperon rouge parviendra-t-elle à déjouer le piège tendu par le loup ?

Le nouveau fictionnaire illustré

Une suite bienvenue à un livre très plaisant intitulé Petit fictionnaire illustré : les mots qui manquent au dico par Alain Finkielkraut, Seuil (1981).

Voici quelques mots supplémentaires.

Accrobranche (n.f.)
Trou dans un pull survenu en passant trop près d’un arbre.

Batrachien (n.m.)
Grenouille qui remue la queue et vous suit partout.

Cacadeau (n.m.)
Petit étron flottant offert comme surprise à l’occupant suivant.

Éfiction (n.f.)
Éviction imaginée seulement en pensées.

Entrepologue (n.m..)
Spécialiste de l’étude des grands bâtiments logistiques.

Érincé (adj.)
Se dit d’une personne en état de fatigue extrême d’avoir marché sous une pluie battante.

Mamyfestation (n.f.)
Manifestation de personnes âgées.

Misturbation (n.f.)
Plaisir onanique qu’on ne s’autorise qu’à moitié.

Péripéticienne (n.f.)
Prostituée à qui il arrive sans cesse des imprévus.

Perfectionanisme (n.m.)
Recherche de la perfection dans l’art masturbatoire.

Randomnée (n.f.)
Promenade consistant à marcher un peu au hasard.

Tchadoration (n.f.)
Amour inconditionnel pour le fait de se couvrir la tête.

Une sale MST

C’est quoi ?

Eh bien, c’est une maladie sexuellement transmissible.
Quand tu l’attrapes, au début c’est la période d’incubation et tu ne sens rien.
Puis tu commences à avoir des migraines ou des nausées. Et puis tu sens que ton ventre commence à gonfler et que tu prends du poids.
On a trouvé la cause, c’est carrément un parasite à l’intérieur de ton organisme. Un peu comme un ténia mais avec d’autres proportions.
Même que ça t’empêche de marcher confortablement, tu es plus vite fatiguée, tu dois t’asseoir.
À la fin, tu as tellement gonflé car le parasite peut prendre une place infernale et il faut aller à l’hôpital pour le faire évacuer, sous anesthésie locale.
En plus, ça ne meurt pas et assez rapidement même, le parasite vient s’accrocher à toi pour encore essayer de te pomper de la nourriture.
Vraiment une belle saloperie.

Protégez-vous.

De belles histoires courtes

Il y a des histoires où rien que la phrase d’introduction donne l’impression qu’on a parfaitement compris l’histoire de A à Z. Est-il même encore nécessaire d’écrire la suite ?

Essayons :

1) Il s’approche du berceau et constate que le bébé ne bouge plus.

2) Au moment de tirer la ficelle, il s’aperçoit que ce n’est pas un parachute mais un simple sac à dos.

3) Me passant la main dans les cheveux, je constate qu’il y a plein de sang.

4) Armé d’un simple pistolet à eau il fonce sur les CRS d’un air menaçant en hurlant Allah Akbar.

5) Plus aucun émetteur ne fonctionnant et à court de vivres, l’équipage abandonné sur la Lune sent que la fin est proche.

De la symétrie de la langue

Le français recèle de mots qui se complètent pour désigner l’inverse de l’autre : entrer/sortir, grand/petit, gauche/droite, vie/mort, créer/détruire, etc.

Et pourtant, certains mots ou expressions semblent nous forcer à ne voir une situation que sous un seul angle.

  • Le cadet de mes soucis. Où se trouve l’ainé de mes soucis ? On constatera au passage que ledit cadet est parfois plus vieux que des soucis plus récents, mais passons.
  • Je vous présente ma moitié. Mais elle, en parlant de son mari, ne dira jamais qu’il est son « double ».
  • Quelqu’un a-t-il jamais prononcé la phrase qu’en ce moment il avait la tête à ça ?
  • Peut-on mourir d’une bonne chute ?
  • Le dernier des Mohicans. Très bien, mais a-t-on jamais identifié le premier des Mohicans ?
  • Vous arrive-t-il de déclarer, en pensant au passé, que c’était la petite époque ?
  • A-t-on déjà entendu quelqu’un, confronté à l’exposé d’un problème, déclarer qu’il en avait tout à foutre ?
  • Peut-on justifier des entorses aux règles en cas de force mineure ?
  • A-t-on déjà inauguré quelque chose en petite pompe ?
  • Peut-on dormir à la vilaine étoile ?
  • Au décès de quelqu’un on annonce qu’il s’est éteint, mais on ne parle jamais de la naissance d’un enfant pour dire qu’il s’est allumé à cette date.
  • On prend le petit-déjeuner mais c’est à quelle heure le grand-déjeuner ?
  • Et être dans de vilains draps, c’est bien comme situation ?
  • Les grands esprits se rencontrent. Tant mieux pour eux, mais a-t-on jamais théorisé si les petits esprits pouvaient eux aussi parfois se rencontrer ? Et est-ce qu’un petit peut rencontrer un grand ?

L’effet de serre

D’où vient l’effet de serre ?

Je regarde le ciel. J’y vois des nuages. Ah, je sais, un nuage, on appelle ça parfois un « mouton ».

Des moutons dans le ciel ? Comment est-ce donc possible ?

Je ne vois qu’une seule hypothèse. Le mouton se trouve paisiblement dans l’herbe. Soudain, un aigle lui fonce dessus, l’agrippe fermement avec ses deux serres, et l’emmène tout là-haut.

C’est ça, l’effet de serre. CQFD.

Pour une évolution intelligente du français

Le français est une langue vivante. Le vocabulaire et l’orthographe ont vocation à changer avec le temps. Comme le rappelait Pierre Perret dans sa chanson La réforme de l’orthographe, Molière écrivait « mercy » avec un Y.

Le débat sur l’évolution de la langue est toujours sensible. Surtout lorsqu’il prend une tournure politique avec des mots se voulant plus inclusifs (« iel »). Et encore, on ne parle pas du point médian ici, qui est surtout un système d’abréviation à l’écrit (petite digression mais entend-on des gens hurler au scandale quand on abrévie « Madame » en « Mme » que l’on écrit « qqch » pour gagner du temps ?)

On n’aime pas choisir entre deux camps. Pour caricaturer à l’extrême, on aurait ainsi deux camps :
* D’un côté, les conservateurs qui ne veulent rien changer, parce qu’à ce train-là on ne parviendra plus à lire Victor Hugo dans le texte, et puis avec tous les efforts mis à apprendre tous les particularismes, ce serait bête de devoir tout ré-apprendre.
* De l’autre, ceux qui défendent le point de vue que la langue appartient à tout le monde et qu’elle doit évoluer d’après les usages.

Vous voulez mon avis ? En fait, chacun a raison. Et chacun a également un peu tort.

Nous plaidons pour des évolutions intelligentes de la langue. On pourrait fixer quelques critères bien choisis.

  1. Est-ce que ça permet de mieux nous comprendre ?
    Si ça permet de désigner les choses de façon plus précises, allons-y. Oui pour des mots exprimant des nouveaux concepts (un psychologue québecois parle par exemple du concept d’humanitude), oui au pronom « iel ».
    Si ça sert à embrouiller les esprits, il faut s’en débarrasser. Quand les jeunes disent qu’ils « matent » un film, ça détourne le sens du verbe « mater » (on l’utilise pour dire qu’on regarde mais d’une façon bien précise, et ce deuxième usage introduit alors une ambiguïté qu’on n’avait pas quand on distingue correctement « mater » et « regarder ») et cet usage doit être déconseillé. Pareil pour le mot « souci » qui est de plus en plus utilisé pour éviter le mot « problème », ou pour tous les néologismes dont sont friands les médias et qui n’apportent parfois rien.
  2. Est-ce que ça rend la langue plus logique ?
    Certes, ça risque de nous faire accepter un peu à contrecœur des formules comme « boire → ils boivent, donc croire → ils croivent » mais c’est un peu l’idée. Il faut se débarrasser de l’argument selon lequel les exceptions feraient la « beauté de la langue » (critère hautement subjectif). Gardons les accent circonflexes s’ils sont importants pour la prononciation ou s’ils servent à empêcher la confusion entre deux mots (sur / sûr) mais supprimons-les ailleurs. Pareils pour certaines consonnes dédoublées, lettres muettes, etc. lorsqu’il n’y a aucune justification autre que « c’est comme ça, c’est historique, tu comprends ».

Il n’y a plus de problèmes

Y aurait-il un tabou quant au mot « problème » ?

Tant de gens semblent vouloir l’édulcorer dans les conversations :

  1. J’ai un souci
  2. Dans cette histoire, le souci est que…
  3. Pas de souci !

Et quand les problèmes sont à charge d’une mauvaise gestion par les pouvoirs publics, le mot est également délicatement substitué. Dans la presse, on parle désomais obligatoirement de « couacs » (pour la campagne de vaccination, l’organisation d’un événement, la communication, la gestion de la rentrée scolaire…)

Vous avez un problème avec le mot « problème » ?

Ah, si, il y a une exception. Quand un gars a des intensions agressives (par exemple un automobiliste qui a compris que tu l’as vu commettre une infraction et qui est prêt à en découdre), il lancera l’inévitable : « Qu’est-ce qu’il y a, t’as un problème ? » d’un ton provocant. Ben, non, justement, ou alors, si, un problème, plus exactement un gros coup de cafard de voir tant de glissements sémantiques, mais, cher monsieur qui m’invectivez, j’ai peur que les conditions ne soient pas réunies pour avoir un débat serein avec vous, alors je me replie humblement et je vous réponds : « Non, pas de souci ! »