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Wikipedia – Les anciens et les modernes

L’intérêt d’une encyclopédie, c’est de garantir une certaine cohérence de style.

On trouve un véritable style encyclopédique pour les articles de Wikipédia relatifs à des grands événements de l’Histoire ou ceux relatant la vie des grands de ce monde, surtout ceux des siècles précédents.

A contrario, les utilisateurs qui écrivent sur les sujets d’actualité tendent parfois à oublier qu’ils rédigent une encyclopédie. Alors, la plume dérape et se met à singer naturellement le style et les expressions de la presse quotidienne ou sportive, où on s’émerveille si facilement de détails éphémères pour remplir son papier, quand ce n’est pas celle des magazines télé.

Imaginerait-on des articles comme suit ?

La Tour Eiffel

Style classique
Elle est inaugurée par Gustave Eiffel le 31 mars 1889.

Style moderne
L’inauguration en grande pompe a lieu le dimanche 31 mars 1889 à 12h10, en présence d’une délégation ministérielle abondante et d’une foule venue nombreuse malgré la légère pluie de ce début de printemps, certains arborant des drapeaux français. Un cortège d’enfants, parmi lesquels certains se retrouveront mobilisés pour la Première Guerre Mondiale à peine 25 ans plus tard, est également de la partie. Prenant la parole en premier, le Président du Conseil, Émile Chautemps déclare d’un ton solennel : « C’est un grand jour pour Paris. » Il cède ensuite la parole à Gustave Eiffel, le génial architecte et concepteur de l’édifice majestueux, qui, la voix émue, prononce à son tour : « Je suis content, c’est un bien bel ouvrage, dont nous pouvons être fier. » L’orchestre entame ensuite la Marseillaise alors que les personnalités présentes coupent le ruban à 13h04 précises.

Napoléon Bonaparte

Style classique
Napoléon meurt à l’âge de 51 ans, le 5 mai 1821, des suites de sa maladie.

Style moderne
Napoléon rend son dernier souffle le 5 mai 1821 à 17h41. L’information fut rendue publique dès le lendemain par ses proches, qui déclarèrent par voie de communiqué : « Nous sommes dévastés par la triste nouvelle du décès de Napoléon Bonaparte. Nous perdons un parent, un ami très cher, un fils, un père de famille, un oncle… Napoléon était un champion, un gagnant, un phare qui brillait de mille feux. Nous avons le cœur brisé et nos prières accompagnent la famille, les amis et tous ceux qui, de près ou de loin, l’ont connu. » À l’annonce de sa mort, plusieurs centaines de citoyens français se réunissent pour participer à une veillée. Les témoignages de sympathie affluent des quatre coins de l’Europe de dirigeants et de citoyens tenant à lui rendre hommage. De nombreuses cérémonies commémoratives sont menées à travers le pays.

Le sport

Style classique
Il fait partie de l’équipe du Brésil victorieuse de la Coupe du monde en 1958, où il n’a joué que quelques minutes.

Style moderne
Ses bonnes performances en club éveillent l’intérêt du sélectionneur national. Le 17 avril 1958 il apprend sa sélection pour figurer dans l’équipe qui s’envolera pour la Coupe du monde, événement-phare s’il en est, afin d’y affronter les autres nations. Bien que non-titulaire, il prend son mal en patience et sa persévérance paiera lorsque Santos da Silva sort sur blessure à la 87e minute du match contre la redoutable équipe d’Union soviétique et qu’il fait son apparition sur le terrain en remplacement du titulaire blessé. Il réussit une bonne première touche de balle et délivre une bonne passe latérale, malheureusement mal négociée par son coéquipier qui laisse filer le ballon en touche. Il déclarera par la suite que de pouvoir fouler le terrain sous le maillot auriverde, qui plus est pour un match de Coupe du monde, était la plus belle chose qui lui soit jamais arrivée, et qu’il dédie cet événement à sa famille, qui a toujours su croire en lui.

Les œuvres de fiction

Style classique
Le petit chaperon rouge rencontre le loup, le loup mange la grand-mère, se déguise et mange le petit chaperon rouge. Arrive un chasseur qui tue le loup. Le petit chaperon rouge et la grand-mère en ressortent saines et sauves.

Style moderne
Le petit chaperon rouge rencontre le loup. Le loup se dirige vers la maison de la grand-mère. Mais le petit chaperon rouge parviendra-t-elle à déjouer le piège tendu par le loup ?

Une sale MST

C’est quoi ?

Eh bien, c’est une maladie sexuellement transmissible.
Quand tu l’attrapes, au début c’est la période d’incubation et tu ne sens rien.
Puis tu commences à avoir des migraines ou des nausées. Et puis tu sens que ton ventre commence à gonfler et que tu prends du poids.
On a trouvé la cause, c’est carrément un parasite à l’intérieur de ton organisme. Un peu comme un ténia mais avec d’autres proportions.
Même que ça t’empêche de marcher confortablement, tu es plus vite fatiguée, tu dois t’asseoir.
À la fin, tu as tellement gonflé car le parasite peut prendre une place infernale et il faut aller à l’hôpital pour le faire évacuer, sous anesthésie locale.
En plus, ça ne meurt pas et assez rapidement même, le parasite vient s’accrocher à toi pour encore essayer de te pomper de la nourriture.
Vraiment une belle saloperie.

Protégez-vous.

De belles histoires courtes

Il y a des histoires où rien que la phrase d’introduction donne l’impression qu’on a parfaitement compris l’histoire de A à Z. Est-il même encore nécessaire d’écrire la suite ?

Essayons :

1) Il s’approche du berceau et constate que le bébé ne bouge plus.

2) Au moment de tirer la ficelle, il s’aperçoit que ce n’est pas un parachute mais un simple sac à dos.

3) Me passant la main dans les cheveux, je constate qu’il y a plein de sang.

4) Armé d’un simple pistolet à eau il fonce sur les CRS d’un air menaçant en hurlant Allah Akbar.

5) Plus aucun émetteur ne fonctionnant et à court de vivres, l’équipage abandonné sur la Lune sent que la fin est proche.

L’effet de serre

D’où vient l’effet de serre ?

Je regarde le ciel. J’y vois des nuages. Ah, je sais, un nuage, on appelle ça parfois un « mouton ».

Des moutons dans le ciel ? Comment est-ce donc possible ?

Je ne vois qu’une seule hypothèse. Le mouton se trouve paisiblement dans l’herbe. Soudain, un aigle lui fonce dessus, l’agrippe fermement avec ses deux serres, et l’emmène tout là-haut.

C’est ça, l’effet de serre. CQFD.

Les autres et moi

Les autres se garent comme des porcs.
Moi, j’ai été obligé de me garer en infraction.

Les autres ont des dettes. (Tss, les yeux plus gros que le ventre.)
Moi, j’ai juste contracté un prêt.

Les autres sont incapables d’écrire sans faire de fautes.
Moi, c’est une simple distraction, même si ça m’arrive régulièrement.

Les autres gèrent mal leur emploi du temps.
Moi, j’ai une excuse, je suis débordé (depuis 20 ans au moins, mais chûûût).

Les autres ont réalisé un achat que je qualifie de caprice.
Moi, ce n’est pas pareil, c’est une récompense bien méritée.

Les autres s’empiffrent et ne pensent qu’à la bouffe.
Moi, je suis un bon vivant, un amateur de bonne chère et des plaisirs de la table.

Les autres auraient vraiment dû faire attention, on ne peut pas leur faire confiance.
Moi, c’était un simple petit accident, ça peut arriver à tout le monde.

Les autres ont des obsessions, ce sont vraiment des névrosés.
Moi, j’ai des centres d’intérêt, des sujets de prédilecton qui me tiennent à cœur.

Les autres ont raté l’examen parce qu’ils ont mal étudié.
Moi, j’ai raté mais c’est injuste, le prof a posé des questions trop dures.

Les autres s’acharnent, sont dogmatiques et inflexibles.
Moi, je suis déterminé et je défends fermement mes valeurs, elles ne sont pas négociables.

Les autres sont désorganisés, ne savent pas où aller et naviguent à vue, comme des poules sans tête.
Moi, c’est différent, je vogue au gré de mes envies et selon mon inspiration du moment.

Les autres sont débiles d’avoir toujours leur téléphone portable à portée de vue.
Moi, c’est différent, je dois absolument pouvoir rester joignable à tout moment.

Où sont-ils ?

Il y a des expressions bien étranges parfois.

On doit se demander pourquoi on ne parle jamais d’eux :

  • le premier monstre sacré
  • la personne qui est née de la dernière pluie
  • l’aîné de mes soucis
  • une grande signature, svp
  • les jours de petit froid
  • le type que j’appelle mon bras gauche
  • le Prince-consort des Neiges
  • celui qui a fait une vraie manœuvre
  • les parents de la patrie
  • le plus vilain jour de ma vie
  • le petit public
  • celui qui a une case en plus
  • le type qui a deux mains droites

Les comparaisons

Demande-toi à chaque fois lequel est le plus élevé des deux, et ensuite essaie de voir si la hiérarchie s’est déjà inversée à certaines étapes de ta vie :

1) La moitié de ton poids par rapport à ton âge en années.

2) Ta température corporelle par rapport aux nombre d’heures par semaine pour lesquelles tu reçois un salaire.

3) Ton nombre d’enfants par rapport à l’étage où se situe ta chambre à coucher.

4) Le nombre d’années passées à l’école par rapport au nombre d’années passées à dormir (1/3 de ton âge si tu dors 8 heures par jour).

5) Le nombre de paires de chaussettes par rapport au nombre de paires de chaussures.

6) Le nombre de grains de céréales que tu verses dans ton bol du matin par rapport au nombre de professeurs que tu as eus tout au long de ta scolarité ou de tes cours annexes.

7) Le nombre de personnes différentes à qui tu envoies des messages électroniques sur les 7 jours écoulés par rapport au nombre de personnes à qui tu as dit bonjour de vive voix.

En chanson

  • Tombola neige (Adamo)
  • Mambo sapin
  • Mozart-mes, citoyens !
  • Cantona que l’amour (Jacques Brel)
  • À six sur le rebord du monde (Francis Cabrel)
  • Avec l’OTAN (Léo Ferré)
  • La BM (Charles Aznavour)
  • Boum! (Ben Laden, reprise de Charles Trénet)
  • Le mâle de toi (François Feldman)
  • Les mari honnêtes (Christophe)

Générateur d’excuses

Avouons-le : la crise du coronavirus peut être une aubaine pour plein de trucs.

Si vous êtes dirigeant d’un État ou d’une entreprise, « la crise » est l’épouvantail idéal pour réduire les acquis, baisser les salaires et la protection sociale, mettre l’état de droit un peu en veilleuse, refuser des dépenses, renier des engagements passés. Si tu n’es pas content, sache qu’il y en a plein d’autres qui le prendraient, ce job, et pour moins cher, alors estime-toi heureux d’être encore là.

Il y a une illustration très sympa qui circule sur le net1 où on voit deux mendiants avec chacun un écriteau. Le premier : « Will work for food » et le second : « Will work for less food ».

Si votre métier est de publier des statistiques, et surtout de les commenter, ou tout simplement si on vous demande de justifier vos résultats ou vos ventes, cette année offre une brochette d’excuses à foison pour expliquer vos mauvais chiffres. Ça marchera encore en partie pour 2021, année encore en crise pour une partie, et gageons qu’en 2022 et au-delà on pourra encore réutiliser quelques arguments, pour tous les domaines où l’activité n’a pas repris exactement comme dans le monde d’avant.

Ci-dessous une liste non exhaustive, et à compléter en cours de route, des phrases qui font mouche à tous les coups :

  • Étant donné les circonstances exceptionnelles.
  • La pandémie a fait valser les habitudes.
  • Vu l’ampleur de cette crise sans précédent.
  • 2020 ayant vu la plus grande crise sanitaire et économique depuis la Seconde Guerre mondiale.
  • L’urgence sanitaire commande de modifier certaines pratiques.
  • L’année 2020 ne peut être comparée avec les autres années.
  • L’année 2021 ne peut pas non plus être comparée avec les autres années, étant donné les circonstances.
  • L’année 2022 ne peut pas non plus être comparée avec les autres années, étant donné les circonstances spéciales. (Ne surtout jamais préciser ce qu’on entend par « spéciales ».)
  • Alors, certes vous me proposez de comparer les chiffres de 2023 avec ceux de 2019 avant la pandémie mais… bon… en 4 ans, tellement de choses ont changé que finalement rien n’est comparable, donc… finalement, non.
  • Il y aura désormais un avant et un après. Ceci doit nous pousser à réfléchir autrement.
  • La crise est passée par ici.
  • On ne peut pas faire comme si cette crise n’avait jamais existé.
  • Étant donné l’urgence de la situation, il a été impossible de réunir tout le monde, aussi ai-je décidé que…
  • Tout ça c’était encore valable dans le monde d’avant.
  • Malheureusement, le coronavirus est passé par là.
  • Qui aurait pu prévoir qu’un virus dévastateur viendrait chambouler notre quotidien/notre économie ?
  • Tout ayant été bouleversé par cette crise, il est urgent de redéfinir de nouvelles règles du jeu.

(1) Illustration non libre de droits, désolé, on ne peut pas la mettre ici.

Comment choisir sa phrase de rupture

On le dit sans cesse, la communication dans un couple, c’est la base, le ciment du couple comme le martelait Xavier Dupont de Ligonnès.

Et il importe de bien choisir sa phrase de rupture pour ne pas brusquer l’être (autrefois) aimé.

Ne cherchez pas, il y a une phrase qui marche à tous les coups pour ménager la susceptibilité de votre partenaire.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Je suis simplement trop faible pour encaisser tes coups.

« C’est pas toi, c’est moi. »

C’est simplement que je n’arrive pas à me faire à l’idée que tu me trompes.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Je n’ai pas la peau assez dure, au propre comme au figuré, quand tu as bu un coup de trop et que tu te défoules sur moi.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Je n’ai pas assez de courage pour faire tous les sacrifices que tu me demandes : quitter ma famille, ne plus voir mes amis, changer de pays, etc.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Je ne parviens pas à supporter ton odeur, je suis désolée.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Désolé, mais je supporte mal le GHB que tu me fais boire à mon insu, ce n’est pas de ta faute.

« C’est pas toi, c’est moi. »

J’ai échoué à gagner suffisamment d’argent pour nous deux, ne m’en veux pas.