La démagogie des urnes appliquée à l’école

« Ça y est, on va dire que je suis désormais contre la démocratie ! »
Non, mais lisez quand même ceci.

Il était une fois une école où les élèves avaient le droit de choisir leur professeur.
En début d’année, on organisa une élection.  Deux professeurs présentèrent leur projet devant la classe.

  • Le professeur 1 expliqua : « Cette année nous aborderons différentes matières, il y aura des devoirs, des livres à lire, des interrogations, etc.  Ce sera dur mais si vous bossez bien vous réussirez et vous serez armés pour la vie future. »
  • Le professeur 2 déclara quant à lui : « Hé, les copains, avec moi ici c’est cool !  Je vous laisse faire ce que vous voulez, et en plus on peut manger des bonbons. »

Le résultat de l’élection fut sans appel : les élèves plebiscitèrent le professeur 2, au programme bien plus populaire.  Résultat : ils s’amusèrent pendant leur année (à court terme) mais leur vie plus tard fut vraiment dure, mais ça, le professeur s’en fichait puisqu’il n’était déjà plus là.

Le parallèle avec la démocratie est saisissant : le candidat qui afficherait un programme bénéfique sur le long terme se verrait immédiatement sanctionné aux élections, à coup de « non à l’austérité », et les partis populistes cherchant à flatter les bas instincts et à profiter de la méconnaissance générale de la population pour les questions économiques rafleraient la mise.

C’est cette réflexion qui m’a suscité mon intérêt vers d’autres formes d’organisation de la démocratie (mandats non renouvelables, tirage au sort, votation populaire) mais aussi vers la nécessaire éducation de la population aux questions politiques et sociales, pour ne pas se faire manipuler ou dépouiller par une classe dirigeante.  Mais nous en reparlerons une autre fois…