Category Archives: Fun

En chanson

  • Tombola neige (Adamo)
  • Mambo sapin
  • Mozart-mes, citoyens !
  • Cantona que l’amour (Jacques Brel)
  • À six sur le rebord du monde (Francis Cabrel)
  • Avec l’OTAN (Léo Ferré)
  • Jésus venu te dire que je m’en vais (Serge Gainsbourg)
  • La BM (Charles Aznavour)
  • Boum! (Ben Laden, reprise de Charles Trénet)
  • Le mâle de toi (François Feldman)
  • Les mari honnêtes (Christophe)

Générateur d’excuses

Avouons-le : la crise du coronavirus peut être une aubaine pour plein de trucs.

Si vous êtes dirigeant d’un État ou d’une entreprise, « la crise » est l’épouvantail idéal pour réduire les acquis, baisser les salaires et la protection sociale, mettre l’état de droit un peu en veilleuse, refuser des dépenses, renier des engagements passés. Si tu n’es pas content, sache qu’il y en a plein d’autres qui le prendraient, ce job, et pour moins cher, alors estime-toi heureux d’être encore là.

Il y a une illustration très sympa qui circule sur le net1 où on voit deux mendiants avec chacun un écriteau. Le premier : « Will work for food » et le second : « Will work for less food ».

Si votre métier est de publier des statistiques, et surtout de les commenter, ou tout simplement si on vous demande de justifier vos résultats ou vos ventes, cette année offre une brochette d’excuses à foison pour expliquer vos mauvais chiffres. Ça marchera encore en partie pour 2021, année encore en crise pour une partie, et gageons qu’en 2022 et au-delà on pourra encore réutiliser quelques arguments, pour tous les domaines où l’activité n’a pas repris exactement comme dans le monde d’avant.

Ci-dessous une liste non exhaustive, et à compléter en cours de route, des phrases qui font mouche à tous les coups :

  • Étant donné les circonstances exceptionnelles.
  • La pandémie a fait valser les habitudes.
  • Vu l’ampleur de cette crise sans précédent.
  • 2020 ayant vu la plus grande crise sanitaire et économique depuis la Seconde Guerre mondiale.
  • L’urgence sanitaire commande de modifier certaines pratiques.
  • L’année 2020 ne peut être comparée avec les autres années.
  • L’année 2021 ne peut pas non plus être comparée avec les autres années, étant donné les circonstances.
  • L’année 2022 ne peut pas non plus être comparée avec les autres années, étant donné les circonstances spéciales. (Ne surtout jamais préciser ce qu’on entend par « spéciales ».)
  • Alors, certes vous me proposez de comparer les chiffres de 2023 avec ceux de 2019 avant la pandémie mais… bon… en 4 ans, tellement de choses ont changé que finalement rien n’est comparable, donc… finalement, non.
  • Il y aura désormais un avant et un après. Ceci doit nous pousser à réfléchir autrement.
  • La crise est passée par ici.
  • On ne peut pas faire comme si cette crise n’avait jamais existé.
  • Étant donné l’urgence de la situation, il a été impossible de réunir tout le monde, aussi ai-je décidé que…
  • Tout ça c’était encore valable dans le monde d’avant.
  • Malheureusement, le coronavirus est passé par là.
  • Qui aurait pu prévoir qu’un virus dévastateur viendrait chambouler notre quotidien/notre économie ?
  • Tout ayant été bouleversé par cette crise, il est urgent de redéfinir de nouvelles règles du jeu.

(1) Illustration non libre de droits, désolé, on ne peut pas la mettre ici.

Comment choisir sa phrase de rupture

On le dit sans cesse, la communication dans un couple, c’est la base, le ciment du couple comme le martelait Xavier Dupont de Ligonnès.

Et il importe de bien choisir sa phrase de rupture pour ne pas brusquer l’être (autrefois) aimé.

Ne cherchez pas, il y a une phrase qui marche à tous les coups pour ménager la susceptibilité de votre partenaire.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Je suis simplement trop faible pour encaisser tes coups.

« C’est pas toi, c’est moi. »

C’est simplement que je n’arrive pas à me faire à l’idée que tu me trompes.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Je n’ai pas la peau assez dure, au propre comme au figuré, quand tu as bu un coup de trop et que tu te défoules sur moi.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Je n’ai pas assez de courage pour faire tous les sacrifices que tu me demandes : quitter ma famille, ne plus voir mes amis, changer de pays, etc.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Je ne parviens pas à supporter ton odeur, je suis désolée.

« C’est pas toi, c’est moi. »

Désolé, mais je supporte mal le GHB que tu me fais boire à mon insu, ce n’est pas de ta faute.

« C’est pas toi, c’est moi. »

J’ai échoué à gagner suffisamment d’argent pour nous deux, ne m’en veux pas.

Ne jamais confondre

Mieux vaut

Mieux vaut se sortir le cul des ronces que de se sortir les ronces du cul (aïe).

Mieux vaut chercher une aiguille dans une botte de foin que de chercher un brin de foin dans une botte d’aiguilles.

Mieux vaut une femme dans chaque port qu’un porc dans chaque femme.

Mieux vaut avoir le compas dans l’œil au figuré qu’au sens propre (aïe).

Mieux vaut de la confiture à la pêche que la pêche à la confiture (ça ne mord pas).

Mieux vaut avoir un petit verre dans le nez que le nez dans un petit verre.

Ne confondons pas

Ne confondons pas le tiroir de la cuisine avec la cuisine du terroir.

Ne confondons pas le vin d’ici et l’eau de là.

Ne confondons pas l’ouverture de la chasse avec l’intervention du plombier.

Ne confondons pas un nouvel engagé chez Esso avec une recrudescence.

Ne pas confondre la mère Rouge avec le père Vert (et je ne vous parle pas du cousin Peter).

L’inventage de mots

Ce n’est pas nous qui avons commencé.

Décrédibiliser n’existe pas, on dit discréditer.

Dans les entreprises, les gens hésitent parfois s’il faut dire prioritiser ou prioriser. La réponse est simple : aucun des deux n’existe. Dommage, ce serait plus court que de dire qu’on veut octroyer la priorité à tel projet. Ceci étant, les entreprises sont souvent le royaume du franglais (on se fait un conf-call avant le board, okay ?) ; notre automate (*) se charge de les dénicher.

S’autocensurer, c’est prudent mais c’est quand même un sacré pléonasme, c’est l’équivalent de la ceinture et des bretelles, et ceux qui parlent de s’autocensurer soi-même sont probablement ceux qui y rajoutent un parachute. On pratique l’autocensure, inutile d’en rajouter.

Un piétonnier ça n’existe pas (en plus c’est super moche à dire), le mot correct est une zone piétonne.

L’année 2020 a entraîné son lot de mots utilisés n’importe comment : pourquoi parler d’enseignement en distanciel alors qu’existe le concept d’enseignement à distance ? Et se retrouver en présence d’autres personnes, c’est quand même plus joli à dire que cet horrible « en présentiel ». Si vous êtes assis dans votre fauteuil, vous n’allez pas commencer à raconter que vous êtes « en fauteuilanciel », que diable !

Exit (**) aussi les anglicismes : on trace vos contacts covid (inutile de parler de tracing), on pratique un test de dépistage (parler de testing, c’est grotesque et ça rallonge même la phrase pour rien). Et tant qu’à faire, le running, très en vogue comme activité solitaire en 2020, avait déjà un nom, c’est la course à pied.

(*) On peut dire qu’il envoie la sauce.
(**) Oui, c’est fait exprès. C’est pour faire cool.

Heure d’été, problème divers

Avant, le marronnier de la presse, deux fois par an, était de refaire le débat pour ou contre l’heure d’été. On interviewe ceux qui sont pour, et ceux qui sont contre, on parle uniquement des aspects ou des tracas de la vie quotidienne, on enrobe le tout dans un beau vernis de « méchants technocrates qui ont décidé ça en haut lieu contre l’avis du peuple » et ça fait un beau petit article. Qui est déjà écrit puisqu’il suffit de reprendre celui de l’année passée.

Mais désormais, les règles dans les pays de l’Union européenne changent. Non seulement on pourra disserter à nouveau du bien-fondé ou pas de supprimer le système, mais on se demandera s’il est bien normal que chaque pays peut décider d’avoir ou non un changement d’heure, et si le choix de tel pays d’opter pour tel fuseau est bien cohérent avec son voisin qui a quant à lui opté pour le fuseau Y, quand bien même ils sont à la même longitude.

Voici quelques propositions pour remettre encore une couche de désordre par dessus ce chaos. Continue reading

Que de questions sans réponse – Ça ne finit jamais…

C’est à se demander pourquoi…

  • Pourquoi les vieux répètent-ils sans cesse qu’ils vont bientôt mourir, que c’est peut-être leur dernier été… alors qu’en réalité ils tiennent encore presque tous jusqu’à 90 ans ?
  • Pourquoi parle-t-on de guitare sèche et jamais de guitare humide ?
  • Pourquoi les gens qui déclarent avoir arrêté de boire continuent à boire, fût-ce de l’eau ?
  • Pourquoi le mot « oxymore » qui désigne des mots qui s’opposent, est quant à lui un pléonasme (occis mort) ?
  • Pourquoi existe-t-il de la bière sans alcool mais pas de whisky ou de gin sans alcool ?
  • Pourquoi parle-t-on d’enfant-roi alors que normalement un enfant ne peut être que prince ?
  • Pourquoi être dans une merde noire est pire que simplement être dans la merde ?
  • Pourquoi pour ne pas faire de bruit (par exemple au théâtre) on met le téléphone « en mode avion » alors qu’un avion est un des objets les plus bruyants au monde ?
  • Pourquoi fait-on des fiançailles alors qu’ensuite on ne fait qu’un mariage ?
  • Pourquoi une femme enceinte, quand on lui demande « De qui ? » répond du nom de son mari, alors que des années plus tard, évoquera cette période comme étant enceinte de, et ajoutera le nom de son enfant ?
  • Pourquoi parle-t-on de papa poule et jamais de maman coq ?
  • Pourquoi pour avoir de l’argent devant soi doit-on d’abord le mettre de côté ?
  • Pourquoi dit-on que manger du poisson est bon pour la mémoire alors qu’en même temps on affirme que la mémoire des poissons n’est vraiment pas terrible ?

L’écriture inclusive au pluriel

L’écriture inclusive, c’est sympa !

… Bon, là, on a déjà bien divisé nos lecteurs. Pardon, nos lecteur•rice•s. Bref, celleux qui nous lisent, quoi !

Mais il faudrait aller encore plus loin.
Pourquoi vouloir seulement être inclusif entre les genres féminin et masculin de notre langue ? Alors que le français permet aussi d’écrire un mot tant au singulier qu’au pluriel.

Ça pourrait donner ceci :

Un•D•e•s animateur•s e•s•on•t présent•s.

Plus fort encore, combiner le masculin/féminil avec le singulier/pluriel :

Un•D•e•s animateur•rice•s e•s•on•t présent•e•s.

Chiche, on essaye de populariser l’usage…

Combien de fois, vraiment ?

Si des capteurs et un ordinateur avaient enregistré tous nos faits et gestes depuis notre naissance, ils auraient pu nous donner la réponse.

Car ce chiffre exact existe pour chacune de ces questions.  Mais il restera toujours un mystère pour nous.

  • Combien de pas avons-nous marché depuis notre naissance ?
  • Combien de fois a-t-on prononcé le mot « Maman » ?
  • Continue reading

Dans les airs

Cher ami,
Quand j’étais au Japon, j’avais voulu t’apporter un objet. Mais j’ai dû le ramener en Europe.
Alors je l’ai pris avec moi au Brésil pour le remettre à mon pote australien. Il l’a repris chez lui, où il connaît un gars de Dubai, qui te le remettra lorsque vous vous verrez à Ankara très prochainement.
Cet objet est très beau, je l’avais acheté aux États-Unis. Il symbolise l’excès de transports aériens dans le monde.
Il y a écrit Made in China au dos.