Arrêtez de vous déclarer « choqué•e•s » pour tout et n’importe quoi !

J’ai préparé mon petit-déjeuner. J’ai mis un peu trop de lait dans mes céréales, j’étais choquée.
Je sors de chez moi. Il fait un peu plus froid que d’habitude. J’étais choquée.
Je traverse la rue. Les automobilistes ne s’arrêtent pas toujours. J’étais choquée.
J’arrive au travail. Je croise ma collègue avec un document dans les mains. J’étais choquée.
Le téléphone sonne. Je suis choquée. C’est mon patron qui me demande si je peux aller à une réunion. Je suis choquée.

… et ainsi de suite.

Franchement, c’est saoûlant. Il y a vraiment des choses dans le monde qui peuvent nous choquer, mais vraiment, à savoir nous soulever le cœur ou nous brutaliser : de la violence extrême, les situations humanitaires, etc.

Mais utiliser ce mot pour des situations de la vie de tous les jours, ou par rapport à de simples paroles qu’une personne vous aura dites, c’est complètement disproportionné. Et ça vous fait surtout passer pour une personne incapable de gérer clairement ses émotions. C’est un peu comme le petit con qui vole au magasin du coin et se prend pour un résistant en qualifiant son geste de « désobéissance civile » (ouais, et les gens qui vivent en dictature, ils peuvent se rhabiller, hein).

Le prochain ou la prochaine qui prétend être « choqué•e » pour des futitilés, qu’elle ou il sache qu’on lui aura mis le nez dedans !