Que de questions sans réponse ! Encore plus

C’est à se demander pourquoi…

  • Pourquoi, alors que le mélange noir+blanc donne-t-il du gris, la combinaison café+lait est-elle clairement de couleur beige ?
  • Pourquoi la ville finlandaise de Tampere n’a pas un climat tempéré ?
  • Pourquoi un voleur d’œufs irait s’encombrer d’un bœuf ? S’il veut des œufs, ne serait-ce pas mieux de voler plutôt une poule ?
  • Pourquoi dit-on « applaudir des deux mains » ? Je connais personne qui peut applaudir d’une main.
  • Pourquoi Amnesty International mène-t-il des campagnes contre la tortue ? C’est gentil, une tortue, pourtant.
  • Pourquoi, si on ne parle pas la langue de son interlocuteur et qu’on doit demander l’heure, on mime la question en montrant notre poignet, mais qu’on ne pointe jamais vers notre bas-ventre pour demander où sont les toilettes ?
  • Pourquoi en musique on trouve do juste en bas de alors que sur le corps humain c’est le contraire ?
  • Pourquoi la gravitation n’attire pas plutôt les objets vers le Soleil (bien plus puissant que la Terre, au point où il force même la Terre à tourner autour de lui) ?
  • Pourquoi les bébés ont-ils la taille idéale pour les découpeuses à pain dans les supermarchés ? Coïncidence ? Je ne pense pas.
  • Pourquoi Manneken-Pis urine-t-il autant alors qu’on ne le voit jamais boire ? Ne devrait-il pas consulter un médecin ?

Le langage des associations militantes

Petits trucs de langue pour faire passer vos idées.

Axe 1. Ce qu’on défend doit être anthropomorphe pour que les lecteur•rice•s s’identifient plus aisément

  • On ne réduit pas la largeur d’une rue, on l’ampute d’une bande.
  • Un grand immeuble va nécessairement défigurer un quartier.
  • S’il y a un chantier ou même des embouteillages, le quartier sera complètement asphyxié
  • Quelques arbres et on parlera de poumon vert d’un quartier.
  • On parlera du commerce qui est à l’agonie, rien de moins.
  • Un projet de tunnel ou de métro : on éventre la ville.
  • Et de manière générale tout projet que l’on combat risque de signer la mort de la qualité de vie d’un quartier, du commerce, de la vie associative, etc.

Axe 2. Le projet honni doit être paré de toutes les tares

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Et surtout une bonne santé, hein !

« Oui, et surtout une bonne santé, tu sais, car c’est très important la santé, aaah, toi tu es jeune, tu ne sais pas, mais crois-moi, je te le dis, le plus important, c’est vraiment d’avoir la santé, aaah si tu savais… »

Tu as raison, mais j’ai 22 ans, j’ai une santé de fer, je fais du sport, je mange sainement et je ne me déplace pas en voiture.  J’ai parfaitement compris l’intérêt d’avoir une bonne santé, et je fais tout pour la conserver.

Pourquoi donc chercher absolument à placer ta petite phrase ?  Elle ne m’apporte aucune information que je n’ai pas, et me la souhaiter ou pas Continue reading

Le fait-divers, les gens choqués et les journalistes à l’affût

Petit billet d’humeur pour dénoncer une dérive contemporaine.

Tout part d’une histoire dramatique et réelle.  Dans la petite localité wallonne de Tillet, un jeune homme de 19 ans est mort.  C’est une histoire triste, et on est d’accord que pour les parents du jeune homme la douleur doit être immense.

Les faits : comme le jeune homme était demandeur d’emploi, ses parents ont téléphoné au Forem – l’équivalent de Pôle Emploi en Wallonie – pour signaler le décès et le faire radier des listes.  Mais au Forem, quand on efface quelqu’un de la liste des candidats demandeurs d’emploi, ça génère automatiquement un courrier de confirmation à la personne.  Ce courrier confirme que la personne n’est plus sur la liste, mais l’invite à se réinscrire si plus tard elle change d’avis.  Ben oui, le système a été pensé pour le cas le plus probable de gens (vivants) qui se désinscrivent eux-mêmes.  Autre hypothèse plus plausible : il y a sans doute une option pour gérer le cas de gens décédés, et l’employé a tout simplement coché la mauvaise case.

Il est rayé des listes, c’est l’essentiel.  C’est juste très con de recevoir un courrier du Forem invitant le jeune homme à se réinscrire à l’avenir.  Pas de quoi en faire un fromage.

Ce qui m’interpelle, c’est ce qui vient ensuite.  C’est très révélateur d’un drôle d’état d’esprit sous nos contrées. Continue reading

La manif contre tous

« Pas content, je ne suis pas content ! »

Ça rouspète au nom du prix du carburant.  Mais ça ne tient pas vraiment la route : la bagnole ça pollue, ça détruit tout et l’urgence serait au contraire de s’en débarrasser, à l’heure où on parle même d’une UE zero-carbon en 2050.

Alors on rouspète sur le pouvoir d’achat en général, le salaire poche.  Mais bon, ici aussi les statistiques vont faire voler en éclat tous les slogans. Continue reading

Mais pourquoi pleurent-ils ?

Quand je repense à ce qu’on laissera à nos enfants :

  • un monde encore loin de la paix, et ça s’aggrave
  • le changement climatique, et ça s’aggrave dans l’indifférence de la plupart des gens
  • la réduction des libertés, et ça s’aggrave
  • le retour des fondamentalismes religieux
  • les populistes au pouvoir dans plusieurs pays occidentaux

Je comprends pourquoi les bébés pleurent à la naissance.

La journée sans obésité

Imaginons un monde où le problème principal est l’obésité.

80 % de la population est en surpoids, l’obésité cause de réels problèmes aux individus, et, s’accompagnant d’un sédentarisme massif, elle génère des maladies cardio-vasculaires, des décès prématurés, mais aussi des répercussions pour le reste de la société : les gens achètent énormément de nourriture, génèrent des déchets, etc. Les personnes qui font attention à leur alimentation, font de l’exercice, etc. sont très minoritaires.

Tout ceci est volontairement simplifié et caricatural, mais c’est pour mieux comprendre le propos (c’est une fable).

Un jour, le gouvernement trouve que ce serait bien de lutter contre cette obésité, qui est un réel problème, mais est tiraillé dans son ambition Continue reading

Arrêtez de vous déclarer « choqué•e•s » pour tout et n’importe quoi !

J’ai préparé mon petit-déjeuner. J’ai mis un peu trop de lait dans mes céréales, j’étais choquée.
Je sors de chez moi. Il fait un peu plus froid que d’habitude. J’étais choquée.
Je traverse la rue. Les automobilistes ne s’arrêtent pas toujours. J’étais choquée.
J’arrive au travail. Je croise ma collègue avec un document dans les mains. J’étais choquée.
Le téléphone sonne. Je suis choquée. C’est mon patron qui me demande si je peux aller à une réunion. Je suis choquée.

… et ainsi de suite.

Franchement, c’est saoûlant. Il y a vraiment des choses dans le monde qui peuvent nous choquer, mais vraiment, à savoir nous soulever le cœur ou nous brutaliser : de la violence extrême, les situations humanitaires, etc.

Mais utiliser ce mot pour des situations de la vie de tous les jours, ou par rapport à de simples paroles qu’une personne vous aura dites, c’est complètement disproportionné. Et ça vous fait surtout passer pour une personne incapable de gérer clairement ses émotions. C’est un peu comme le petit con qui vole au magasin du coin et se prend pour un résistant en qualifiant son geste de « désobéissance civile » (ouais, et les gens qui vivent en dictature, ils peuvent se rhabiller, hein).

Le prochain ou la prochaine qui prétend être « choqué•e » pour des futitilés, qu’elle ou il sache qu’on lui aura mis le nez dedans !

N’oublie jamais la loi de Poe !

La Loi de Poe, se définit comme suit :

  • Sur Internet, il est impossible de faire la différence entre un propos outrancier et une exagération à des fins de parodie.

Pensez-y, surtout sur les forums ou les réseaux sociaux. Dès que c’est subtil, ça vole trop haut pour certains et c’est la guerre assurée, les gens qui crient au « dérapage », qui vous incendient, réclament votre tête, etc.

Comme le dit très bien un récent billet sur le Framablog : « Ne pourrait-on pas vivre et laisser vivre ? Peut-on passer à autre chose ? »

Arrêtez avec le mot « souci » !

« Pas de soucis », « On a un souci ici », etc.  Non, trois fois non !

S’il y a un problème, dites-le franchement.  « Souci » n’est ni un substitut pour le mot « problème », ni un mot pour désigner un « petit problème ».

En français correct, on peut « avoir le souci » du détail, ce qui veut dire qu’on met cet aspect au centre de notre attention, ou « se faire du souci » pour quelqu’un ou quelque chose, ce qui veut dire qu’on s’inquiète.

Par pitié, que l’on arrête de massacrer notre belle langue en détournant des mots de leur usage premier.  Une évolution de la langue qui fait qu’on se comprend moins bien qu’avant et qui appauvrit la langue, c’est vraiment nul.